En 2014 le racisme est encore un fléau, un cancer pour l’humanité. Cette maladie se manifeste autant sournoisement que brutalement. Elle fait des victimes chez des minorités ethniques dites raciales et même au sein des populations majoritaires de leurs propres pays, comme ce fut le cas des millions d’esclaves noirs africains dans la période coloniale ou dans des sociétés où l’abolition de l’esclavage a été officiellement proclamée. Dans la période moderne, le racisme a notamment provoqué l’organisation des génocides de millions de personnes d’origines africaines, européennes et juives, et il continue à motiver des guerres ethniques ou religieuses. Alors que dans certaines sociétés l’esclavage est encore traditionnellement pratiqué, dans d’autres, les employeurs imposent systématiquement des conditions de travail à des adultes et des enfants qui sont traités comme des esclaves à cause de leur statut social inférieur. (La Presse, 18-01 2014)
Malheureusement, malgré les conventions, chartes des droits et libertés et les lois mondialement adoptées, le racisme continue à faire des ravages à travers le monde. Il continue à nier et maltraiter la dignité de nombreuses personnes : femmes, enfants, hommes, jeunes et adultes de tous âges. Il prend prétexte des apparences physiques différentes, des diversités ethniques, religieuses, linguistiques pour discriminer, stigmatiser et exclure des individus ou des groupes faussement jugés inférieurs. Il provoque la misère de citoyennes et citoyens privés de justice sociale et de conditions normales d’épanouissement. Concrètement, à travers le monde, le racisme est la source de privations de la juste jouissance de droits au respect, à l’alimentation, à l’éducation, au travail, aux services sociaux, à l’immigration, aux loisirs, etc. Conséquemment, le racisme est une entrave majeure au développement juste et durable des sociétés.
Donc, afin de faire disparaitre le racisme, il est absolument nécessaire que tous les efforts possibles des forces démocratiques, institutionnelles, communautaires et individuelles, soient mobilisés contre ce cancer très résistant, multiforme et souvent difficile à combattre. Comme dit le proverbe créole haïtien : Se plizyè dwèt ki manje kalalou / Il faut plusieurs doigts pour manger le kalalou. Il faut une grande solidarité pour systématiquement: identifier, comprendre, dénoncer, condamner, prévenir toutes les manifestations du racisme, informer et éduquer les racistes et leurs victimes.
Depuis l’année 1966, le 21 mars a été déclaré La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale par l’ONU. Par sa mission, le Centre N A Rive contribue en permanence à cette lutte contre le racisme grâce à ses interventions notamment en alphabétisation, en intégration sociale et économique, ainsi qu’en valorisation de la diversité culturelle et concertation communautaire. Le Centre souhaite que la journée du 21 mars 2014 marque un moment particulier de la solidarité antiraciste.
InfoLettre mars 2014 – SOLIDARITÉ ANTIRACISTE 2014